Renforcer l’unité en affirmant les particularités : c’est en répondant à ce double enjeu qu’Upgrade Media a créé les nouvelles formules et identités visuelles des titres du groupe Sud Ouest. Explications.
Cinq titres. Une même grille de mise en page ; et le renforcement de leur double identité, commune et individuelle. Ce défi pas forcément antinomique, propre au travail sur les maquettes des titres d’un même groupe, c’est celui qu’a relevé Upgrade Media, à l’origine des nouvelles formules et identités visuelles de Sud Ouest, Charente libre, Dordogne libre, La République des Pyrénées et Éclair Pyrénées.
“Structurellement, ces cinq titres du groupe Sud Ouest sont basés sur une même grille”, explique Grégory Leduc, qui a mené ce travail de design éditorial. “C’est le point de départ : il y a des échanges de contenu entre les journaux et, ce faisant, des règles communes pour les journalistes.” Mais de cette base partagée, “il faut ensuite travailler chacune des identités”.
Un travail d’audit démultiplié pour chaque titre du groupe Sud-Ouest
Dans ces projets de groupe, comme c’était déjà le cas pour La Provence et Corse Matin, Grégory Leduc suit une méthodologie éprouvée :
- L’audit de chaque journal.
- L’audit de chaque lectorat.
- Le travail en silo.
“Le travail d’audit est démultiplié”, confirme Grégory. “Je rencontre les acteurs de chaque titre, des rédactions au marketing, je consulte les archives, j’essaie de m’imprégner de l’histoire et des valeurs de chacun des journaux.” Et de leur lectorat : “Dans mon travail, je suis au service des journalistes et du lecteur. J’ai besoin de savoir à qui je m’adresse ; cela passe par les études de lecture et toutes les infos que je peux collecter.”
Avant de passer à l’action : “On travaille en silo, en procédant titre par titre. On a besoin d’être en immersion complète, pleinement dédié à un titre, avant de passer au suivant une fois qu’on a développé 80 à 90% de son identité et de ses principes.”
Une finalité commune : permettre à la marque de se distinguer
De cette identité et de ces principes, il y a la partie commune au groupe, d’une part, et individuelle, d’autre part. “Les cinq titres sont passés au format tabloïd. Dans la grille qu’ils partagent, on a conservé des pages rendez-vous qui sont des formats éditoriaux particuliers propres à chacun. Et on a travaillé les bibliothèques de formats, notamment en Une, afin de proposer des hiérarchisations de l’information différentes.”
Une approche qui permet renforcer la marque globale et d’asseoir chaque titre sur la légitimité et les valeurs du groupe, tout en affirmant le journal de façon individuelle. “Et c’est essentiel”, conclut Grégory Leduc. “Aujourd’hui, on n’évolue plus pour évoluer. Lancer une nouvelle formule, c’est réinterroger son journalisme, affirmer ses valeurs et réfléchir à sa valeur ajoutée.
“La concurrence est rude. Il faut travailler son identité de marque pour se distinguer !”
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