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L’IA peut-elle rendre les produits d’information plus humains ? Plus personnels ?

Dans un paysage médiatique en mutation, l’intégration de l’IA offre une perspective rafraîchissante : loin de menacer les emplois journalistiques, elle promet d’alléger les tâches ingrates, permettant aux journalistes de se concentrer sur la qualité et l’innovation. Upgrade Media explore comment cette synergie entre talents humains et technologie peut transformer la production d’informations, améliorer l’expérience des lecteurs et stimuler l’engagement.

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En tant que rédacteur humain s’intéressant aux capacités de l’IA, il est facile d’être nerveux. Mais lorsque la fumée du battage médiatique et de la peur commencent à se dissiper, on a moins l’impression que les robots vont venir prendre nos emplois et plus l’impression qu’ils vont venir nous débarrasser d’une partie du boulot ingrat. Et si l’IA n’était pas sur le point de nous rendre tous inutiles ? Et si elle améliorait nos emplois, nos informations et le plaisir de nos lecteurs ?

Les éditeurs de presse du monde entier ont réagi à l’IA par une forme très pratique de schizophrénie. La première réaction, très publique, consiste à se distancer de l’IA, généralement sous la forme de chartes qui précisent que nous refusons catégoriquement d’utiliser l’IA dans la production d’informations ou d’opinions. C’est assez naturel, étant donné qu’il y a une énorme question de crédibilité et de réputation en jeu pour les médias établis.

En coulisses, cependant, n’importe quel fournisseur de CMS ou de systèmes éditoriaux vous dira que les éditeurs de presse se démènent pour trouver comment l’IA pourrait optimiser le processus de production actuel. Ce qui est tout à fait compréhensible compte tenu des difficultés financières auxquelles sont confrontés les éditeurs de presse.

Une grande partie de cette activité en coulisses est toutefois évoquée en termes d’efficacité et de réduction des coûts. Ou de licenciements et de pertes d’emplois, selon le côté du bureau de la direction où l’on se trouve. Ce dont nous aimerions entendre parler davantage chez Upgrade Media, c’est de la manière dont l’IA pourrait améliorer le travail des journalistes et rendre l’information plus attrayante.

Quelques voix s’élèvent pour dire que c’est possible.  Si l’on peut affirmer que les contenus de mauvaise qualité générés par l’IA ramèneront les lecteurs dans les bras des éditeurs d’informations de qualité, il faudrait être exceptionnellement optimiste pour croire qu’un tel processus est simple ou qu’il garantit le succès.

Ce qui est plus réaliste, en revanche, c’est l’utilisation intelligente de l’IA pour libérer les journalistes de tâches répétitives et sans intérêt et leur permettre d’effectuer un travail de qualité ou de proposer de nouveaux produits/services d’édition. La beauté de la chose, c’est qu’il y en a deux pour le prix d’un. Personne, par exemple, ne s’est jamais inscrit dans une école de journalisme ou n’a jamais signé comme journaliste stagiaire pour pouvoir faire des tests A/B.  Mais l’IA peut le faire et, ce faisant, attirer davantage de lecteurs vers les articles du journaliste. Comme le souligne un récent rapport de Tow, les moteurs de recommandation sont un domaine dans lequel l’IA excelle. Cela signifie non seulement qu’un plus grand nombre de lecteurs trouvent plus facilement le contenu qui leur plaît, mais aussi que les rédactions ont une bonne idée de ce que les lecteurs pourraient vouloir et ont plus de temps à consacrer à la création de ce contenu.

Malgré toutes les possibilités de l’IA, nous ne devons pas perdre de vue le fait que nos informations sont achetées et payées par le lecteur. Bien sûr, l’IA peut permettre d’économiser du temps et de l’argent dans le processus de production, mais nous ferions bien d’examiner de près comment elle peut nous aider à optimiser nos talents humains, à mieux satisfaire notre lectorat et à générer des abonnements. Ce sont toutes ces pistes que nous explorons avec les médias chez Upgrade Media. Alors, parlons-en !

La grande liquidation des emplois dans la presse s’est produite il y a des années, 60 % des emplois dans la presse aux États-Unis ayant disparu entre 1990 et 2016.  Ce qu’il nous reste, c’est une petite force journalistique hautement qualifiée et, espérons-le, agile qui, avec la bonne gestion, utilisera l’IA pour se concentrer sur la qualité et les produits d’information innovants, que l’IA s’emploiera ensuite à promouvoir d’autant plus que la personnalisation, voire l’hyper-personnalisation pour le lecteur, est la clé. 


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